Voici que s’organise le spectacle de mort sous le ciel de la colonie. C’est un spectacle de feu. Il projette ses images à la surface des rétines et de la peau. Et ses images se multiplient et se déforment dans les lentilles de la sueur. Elles diffusent la terreur qui est l’autre nom de sa loi. Sur la scène de justice de l’habiter colonial, que l’on voit de partout, qui est au centre de tout, scène du vivant qui n’a de bord que l’ombre, on brûle un rebelle. C’est Franswa Makandal. Et voici comment ce spectacle est regardé par les yeux que l’on a assemblés là. Et voici comment il est regardé depuis la distance lointaine d’un décor, de l’autre côté du vivant. Voici comment il est vu, déliré et tremblé dans cet autre cinéma…
Un décor révolutionnaire imaginé pour le revue Décor n°1 (2021) publiée par l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (Paris)